Wildenstein : la Cour de cass… l’ambiance

13 janvier 2021
13 janvier 2021 adminCDBeghi25

Ombre au tableau pour la famille Wildenstein : relaxés en 2017 et en 2018, les marchands d’art internationaux devront de nouveau être jugés pour fraude fiscale, blanchiment et complicité de fraude fiscale dans la transmission de leur colossal patrimoine.

Le 6 janvier, la Cour de cassation a remis les compteurs à zéro, estimant qu’en raison des agissements de l’un des héritiers la prescription invoquée dans les deux relaxes ne se justifiait pas.

"Pour Claude Dumont-Beghi, avocate de l’une des ex-épouses du clan, c’est une époustouflante et encourageante décision"

Relaxe hâtive

Il est vrai que le dossier Wildenstein s’était révélé un échec cinglant pour le Parquet national financier (PNF), qui demandait deux ans de prison avec sursis et 250 millions d’euros d’amende contre l’un des héritiers, accusé d’avoir caché dans des trusts (des entités anonymes planquées dans des pays « sûrs ») anglo-saxons une partie de la fortune familiale : collection de tableaux, ranch au Kenya, immobilier, chevaux de course. Le fisc, lui, avait réclamé 556 millions d’euros d’impôt sur les successions.

La Cour de cassation a précisé que les héritiers, après le décès de Daniel Wildenstein, étaient en effet tenus de déclarer au fisc les biens placés dans les trusts. « La Cour de cassation ne nous interdit en rien d’obtenir à nouveau la relaxe de M. Wildenstein », estime pour sa part Hervé Temime, avocat de Guy Wildenstein, fils cadet de Daniel. C’est le fisc qui doit avoir du mal à se relaxer…

Source: Le Canard Enchaîné
Auteur: M.B.

Photo: Tiraden (CC BY-SA 4.0)

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